Virginie Incerto, journaliste culturel et lifestyle chez voici sur la présence des bloggeurs dans le champ médiatique et sur le rapport entre le journaliste culturel et l'influence des pays anglophones sur le métier.
"c’est très compliqué pour nous les journalistes d’obtenir un créneau d’interview. Alors que pensez-vous de Marie Lopez (EnjoyPhoenix) qui interview Chris Hemsworth et Anya Taylor-Joy dans le cadre d’une opération commerciale (donc payée par les studios Warner Bros), empiétant sur des médias plus traditionnels ? Ou encore de Léna Situations qui a eu l’opportunité d’interviewer Zendaya (dans le cadre de la sortie de
Dune) pendant 20 minutes et qui n’a jamais publié l’interview sur sa chaîne ? Et je ne parle même pas de Paola Locatelli à la présentation des NRJ Music Awards qui a montré de nombreuses lacunes face aux artistes présents à l’évènement. Il y a quelques exceptions heureusement comme Crazy Sally face à Denzel Washington "
" En plus, dans le domaine de la culture, les Etats-Unis (et même le Royaume-Uni) bénéficient d’un large soft power (cinéma, littérature, musique…) qu’il est impossible d’ignorer lorsqu’on travaille dans ce domaine. Je dirais même que ce n’est pas un avantage de savoir parler anglais, c’est un handicap de ne pas maîtriser la langue. A choisir, les recruteurs privilégieront les journalistes qui parlent anglais, et dans une profession aussi concurrentielle, c’est devenu le b.a. ba. Imaginez-vous couvrir un évènement important comme l’avant-première d’un blockbuster américain avec le casting présent sur le tapis rouge et vous devez vous occuper de la TV line."
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